Les temps mauvais | Arina

Promenade quotidienne dans un des parcs écologiques du quartier parce que la bête à quatre pattes qui t’suis du matin au soir réclame d’courir dans la nature pour renifler tout c’ qui bouge et tout ce qui ne bouge pas. A chaque jour son parc, à chaque jour les pensées qui vont avec. Elles sont pas toujours bonnes ou belles les pensées, elles vont elles viennent comme toi dans ce bout d’foret.
Doucement mais sûrement tes iris sombres se sont faits plus observateurs qu’avant. C'est peut être parce que maintenant tu ne cours plus après le temps. Tu as le temps de le prendre alors tu le prends. Les pupilles qui se perdent des minutes entières dans toutes les couleurs de la flore et la faune automnale. Nuancier rougeâtre et orangé, coloris du feu de la soirée passée qui s’reflètent  dans tes yeux. Flammes qui brûlent encore l’organe passionné quand t’as les idées qui s’cognent dans la boite crânienne à ce sujet.

L’sujet, l’ouverture du squat dans le quartier pour réchauffer les cœurs et les corps de tous.tes d’où qu’iels viennent. Aujourd’hui, elles sont ni bonnes ni mauvaises les phrases que l’inconscient fait résonner dans ta tête, comme un monologue avec toi même, elles sont réalistes. D'un réalisme qui rime avec fatalisme.
Quand bien même certain.e.s rirent à s’en tenir les côtes après avoir avoir pleuré; quand bien même certain.e.s mangèrent enfin à leur faim; quand bien même certain.e.s dormirent à poings fermés; la misère reviendra quand le lieu fermera.
T’as l’cœur lourd quand tu penses que cette trêve hivernale n’est qu'un rêve éveillé dans le cauchemar de la pauvreté. T’as les épaules lourdes quand tu penses à ta responsabilité mais encore plus quand tu vois les responsables pointer le bout d’leur nez tous les soirs.

Peut être que c’est plus toi Hyeja, qui nécessite une promenade quotidienne. Besoin de te retrouver avec toi même. Une caresse à l’animal avant d’continuer t’écouter parler. Pensées de toi à toi, parfois connectées au canidé à la langue pendante d’avoir trop marché.
Et à force de marcher, tu ne sais ni comment ni pourquoi mais tu te retrouves au beau milieu d’une conversation privée entre deux inconnu.e.s. Ce que tu sais, à la façon dont on te regarde c’est que t’aurais jamais dû entendre ce que t’as entendu. Mauvais endroit, mauvais moment comme on dit; mais tu vas pas t'en excuser.

Il y avait encore eu des histoires chez Jeongal. Il y avait de toute façon, toujours, des histoires chez Jeongal. Ce principe même expliquait la nécessité de son emploi. Pas besoin d'une avocate spécialisée pour ses plaidoiries et ses combines pour un groupe honnête et loyal à la légalité, cela coulait de source. Qui était Arina pour discuter de ce fait ? C'était donc, en n'ayant pas vraiment le choix, qu'elle prit la direction du World cup Park. Il était classique de se retrouver dans un lieu public pour discuter discrètement de certains sujets. Les passants, familles et autres sportifs étaient bien trop occupés par leur petite vie pour pouvoir se douter de ce qui pouvait se passer juste à côté d'eux.

Bon clairement pour ce coup, ils étaient un peu suspect. Se pointer à un parc à l'aube, c'était peu commun. Les nécessités du service. Emmitouflé comme elle le pouvait sous son manteau en fourrure, Arina faisait de son mieux pour affronter le froid matinal. Enfin, elle trouva son interlocuteur. Les salutations furent rapides. Personne n'avait envie de s'éterniser ici. Une enveloppe s'échangea, un futur rendez-vous fut pris. Etrangement, Arina n'arrivait pas à se focaliser sur la conversation se déroulant devant elle. Son œil était attiré par autre chose. Une présence.

Oh. Elle réprima un juron. Depuis quelques minutes, quelqu'un les observait le plus naturellement du monde. Arina fit signe à son interlocuteur que la conversation devait prendre fin et fit mine de saluer un vieil ami. Elle se retourna vers la pie curieuse : une jeune femme, qui devait être un peu plus jeune elle. Elle devait surement appartenir à ses mouvances anarcho-bolchévique trop occupés à préparer une pseudo révolution à coup de LSD qu'à faire la moindre chose utile de sa journée, aka travailler. C'est en tout cas ce que témoignait ses vêtements. Arina ne put retenir un rictus, avant de se tourner vers cette cadette bien trop curieuse.

« - Mon enfant ? Tu t'es perdue ? »

Rien n’était compromettant dans la conversation qu’elle venait d’entretenir. Elle n’était qu’une femme ayant rendu de l’argent à un ami. N’ayant pas voulu que cela se sache, elle était venue procéder à ce remboursement dès la première heure. Si tout le monde pouvait agir ainsi, Yeon ne commencerait pas à avoir ses premiers cheveux blancs à son âge. Au dessus de tout soupçon, Arina pouvait s’amuser.

« - Maman, ne t’as jamais apprise de ne pas écouter la conversation des grands ? »

Arina allait aussi en profiter pour la provoquer un peu. Cela lui permettrait de s’assurer que la charmante pie oublie ce qu’elle ait vu et se concentre sur l’horrible rencontre qu’elle s'apprêtait à faire. C’était un mécanisme humain. La mémoire préférait retenir les mauvais souvenirs que les détails insignifiants pour sa survie.

« - Va jouer ailleurs, ma puce. »

Et cela, Arina le disait avec son meilleur ton mielleux.

L'froid qui glace les phalanges, même avec les mains dans les poches. Toujours en marche pour que le malinois fasse des bornes. Toujours en mouvement; les pensées et le corps pour se réchauffer. Pourtant te voilà à l'arrêt devant un homme et une femme qui semblent négocier. Enveloppe (sûrement de l'argent) qui s'échange de mains en mains devant tes pupilles.
T'as pas fait exprès de t'arrêter là, juste le clébard qui reniflait derrière et qui voulait pas venir. Toi, l'regard droit devant et pas dans l'dos, t'as tout vu, rien entendu. Pas intéressée non plus, qu'importe que tu déranges, t'en as vu des choses dans les parcs, passées sous silence. Tu t'apprêtes donc à faire marche arrière parce que t'es juste la pour promener et t'es pas d'humeur à déblatérer: soit parler longuement et avec hostilité parce qu'il y a autre chose que tu as remarqué, le manteau en fourrure et la jeune femme trop propre sur elle pour le quartier.

Mais voilà, changement d'plans, parce que la jeune femme elle t'adresse la parole et tu peux pas ignorer. « Pardon ? Je peux savoir à qui tu crois parler comme ça ? » Tu t'avances vers elle, pour pouvoir mieux observer. L'observer de la tête aux pieds.
Tu soupires, rire crispé, pas d'patience quand la journée commence avec une altercation avec une bourgeoise déconnectée d'la réalité. « Aaah je vois. Encore une conservatrice qui s'est trompée d'quartier et qui se croit partout chez elle. » conservatrice tu es sûre qu'elle l'est; tu en mettrais ta main à couper.

Pas idiote tu vois bien qu'elle voulait te provoquer et toi tu as démarré au quart de tour mais qu'importe. A l'instant c'est l'arnaqueuse en toi qui pense et prend les commandes. Celle qui aime récolter des informations et les utiliser. Si ce n'est pas ce qu'elle cherchait c'est c'qu'elle à trouver. « Je pense que c'est à lui que tu viens d'essayer d'acheter à qui tu devrais dire d'aller voir ailleurs. » Parce que tu sens que la conversation va être longue. Et bien que tu n'aies réellement rien entendu, tu fais une supposition. Une affirmation, dont la certitude est motivée par l'aversion des conservateur.ice.s. Ici l'anarchiste en toi qui parle.

Arina n'aimait naturellement pas beaucoup perdre son temps. Ce constat était d'autant plus vrai avec des personnes incapables d'adapter leur niveau de langue à celui de leur interlocuteur. Elle eut un petit rire en entendant la façon dont on s'adressait à sa personne. Ha la jeunesse … toujours dans la rébellion, a ne pas réfléchir avant de parler.

«  - Il me semble pourtant que je me suis adressé à votre personne, répondit au tac au tac Rina. Je ne vois personne d'autre dans les parages. »

La jeune brune ne pouvait s'empêcher de fixer son interlocutrice. Au fond, elle essayait de comprendre cette étrange espèce qu'elle avait l'habitude de croiser dans les rues de Yongsan-gu sans jamais avoir eu la patience, ni véritablement la curiosité d'échanger avec eux. Cet échange était peut-être l'occasion de mieux comprendre l'autre. Son interlocutrice semblait faire la même chose. Très bien. Au moins, cet échange permettra apprentissage et enseignement à l'une et l'autre. Sûrement. ((pas sûr))


On lui racontait maintenant que les quartiers étaient sectorisés. Bien sûr qu'il l'était pour des personnes comme elle, mais pas pour Arina. Cela elle n'avait pas besoin de le savoir. Un peu de recul ne pourrait pas de faire de mal.


«  - Oh, je m'excuse alors. Je n'avais pas idée que ce parc vous appartenez. Bon investissement mais il manque de commodités si je peux me permettre. »


Elle ne semblait pas apprécier la tournure de la conversation. Le regard sembla se fixer sur sa fourrure. Sa tendre mère lui avait toujours dit que rien ne pouvait arrêter une femme en talons haut et vêtu de sa meilleure fourrure. La coutume avait été sans aucun doute hérité du feu ancêtre russe. Par les contrés coréennes, son accoutrement pouvait laisser des suspicions quant à des activités liées au plus vieux métiers du monde. Arina éclata de rire.

«  - Oh cet homme ? Vous pensez qu'on … ? »

Que devait faire Arina ? C'était un bon prétexte, mais cela en était ridicule et elle n'aimait pas beaucoup qu'on touche à son image. Cette dernière avait déjà beaucoup souffert de ses engagements auprès de Jeongal. Il était hors de question qu'on pense qu'elle était une femme de petite vertu.

« - Quand je pense à mon brave ami. Il a été suffisamment patient d'attendre que je finisse de le rembourser la somme que je lui avais emprunter. S'il vous entendait ! Ha si drôle !»

Une parfaite réponse. Elle énonçait simplement la raison de sa présence de façon innocente et fluide.

« - Mais puis-je vous demander ce que vous faites à une telle heure dans un tel endroit madame la propriétaire ? Comprenez bien que vu votre âge et les tendances actuelles, je ne peux que m'inquiéter de voir une jeune femme seule. »

Parce qu'elle, accusatrice, malpolie, rustre, était aussi suspecte de se rendre dans un parc public, au petit matin, qu'Arina.

Il y a des matins où tu t'dis que t'aurais mieux fait de pas t'lever. Celui là en est un parfait exemple. Tu as voulu promener l'chien plus tôt que prévu pour pouvoir te réchauffer et après ne plus sortir; si seulement tu avais su ... Si tu avais su sur quel phénomène tu allais tomber: tu y aurais réfléchi à deux fois. Oui, c'est bien de cette femme qui te fait front que tu parles en ces termes. Tu ne sais pas trop dans quel type de conversation tu t'engages mais c'qui est sûr c'est que maintenant tu n'es ni prête à faire demi-tour ni à te laisser faire. D'ailleurs si elle te vouvoie, toi tu utilisera le tutoiement familier jusqu'à la fin. Si tu sais rester polie (bien que là tu te sens perdre patience) le 'vous' n'est pas une politesse à laquelle tu te plies.

Il n'y a qu'un rire cinglant qui sort de tes lèvres à sa première réponse, tu sens qu'elle te prend pour une idiote et tu n'aimes pas du tout ça. Pas du tout. Indirectement elle te confirme d'où elle vient. « Le quartier appartient aux libertaires et ce parc aussi. Tu n'es pas la bienvenue, ne l'oublie pas. » Jusqu'à aujourd'hui tu n'as pas rencontré un.e seul.e libertaire se lier d'amitié avec un.e conservateur.ice « Quand aux commodités si vous faisiez pas d'la rétention d'or et qu'vous appreniez à partager, ce parc te serais plus agréable. » A méditer.
Tu continues à lui répondre, toujours au quart de tour. « Honnêtement je n'en pensais rien du tout. Maintenant ce que j'en dis c'est que tu vas pas me faire croire que la conversation à ne pas entendre c'est juste un prêt de remboursé. » Faut pas qu't'écoute la conversation des grands, tu sens bien qu'elle veut que tu oublies ce que tu as vu et la soudainement elle t'énonce la raison de sa présence à toi la parfaite inconnue qui se trouve par hasard sur le mauvais chemin, à qui elle ne doit aucun compte ? T'arrives pas vraiment à la suivre, ni où elle veut en venir et tout ça attise ta curiosité.

Pourtant tu deviens vite le sujet de conversation, quelle est donc la raison de ta présence à toi ? Ta présence n'est absolument pas liée à tes petites affaires aujourd'hui; n'ayant rien à cacher tu n'peux pas être plus sincère. Tu aurais pu répondre simplement mais le ton accusateur et cette façon de te prendre de haut ne te permettent pas de garder ton calme alors toi aussi ta réponse est hautaine. « Un chien, un parc, un parc, un chien. T'as pas besoin qu'je te fasse un dessin ? » Faut avouer qu'à force de te prendre pour une gamine tu lui demanderais bien son âge. Tu pourrais être surprise mais tu ne t'attend pas à quelque réponse personnelle que se soit.
Faut trouver une autre moyen d'obtenir des informations.

Le problème des libertaires c’est qu’ils pensaient beaucoup trop par principes. Hors on ne se nourrissait pas de principes ((désolé de vous briser vos petits cœurs)). Si la révolution perpétuelle et l’autogestion permettaient de survivre, cela se saurait. En attendant, ils continuaient à se bercer d’illusion autour de l’avenir du monde, de la répartition des richesses, l’égalité de chances, la répartition égalitaire des ressources. Alors là, s’ils voulaient ne toucher qu’un à un seul gramme de l’or des conservateurs, ils pouvaient aller se brosser. Visiblement cette conversation était en train de partir sur des sujets économiques. Ce n’était pour déplaire à Arina, qui connaissait sa maitrise du sujet.

Ce parc appartenait aux libertaires ? Ha ? Première nouvelle. Comment la gestion de ce parc s’opérer ? Régie publique, délégation de service publique ? Arina était curieuse. Au fond qu’importait la forme, ce parc se situait à Séoul, et tout ce qui se trouvait dans la capitale appartenait au maire, et donc aux conservateurs. CQFD.

« - Comprenez bien que par les conjonctures actuelles, nous sommes précautionneux sur nos placements financiers. »

Traduction : On ne prête qu’au riche. Allez ramasser des cailloux les pauvres en haillons.

Puis elle leur conseillait vivement d’investir dans des commodités pour attirer des fonds. Peut-être que la municipalité avait mis en place un appel à projet au sujet des pacs et espaces verts. Connaissant Jaesung, c’était peu probable. Puis il aurait déjà fallu qu’ils trouvent au moins un libertaire sachant lire et écrire.

Maintenant, son interlocutrice se prétendait être intelligente. Une libertaire intelligente, il ne manquait plus que ça ! Rina et elle n’allaient pas s’en sortir. Honnêtement, la ressortissante russe avait clairement envie de perdre son masque et de lui dire ses trois quatre vérités dans un langage qu’elle réserve à quelques élus. Elle prenait sur elle. Ce serait trop facile de perdre son calme et sa posture.

« - Je n’aime pas beaucoup vos sous-entendus. Pour éviter tout malentendu, je vous ai dit la vérité  mais vous ne semblez pas me croire … je ne sais pas ce que je peux faire de plus. C’est regrettable. »

Faire semblant de déposer les armes devant une personne ne croyant pas ses propos. Trop se justifier était suspect. Arina n’avait aucun intérêt à continuer à se défendre. Son interlocutrice justifia sa présence par son ami canin. Hum suspect. Arina laissa cette information dans un coin de sa tête. Cela serait surement prochainement archivé et supprimé, mais cela pourrait peut-être se révéler utile pour le futur.

« - Oh quelle adorable bête ! »

Compter sur les libertaires pour prendre des animaux sans avoir les moyens de les entretenir. Cela vivait en squat mais avait tout une animalerie à leur côté. Au moins, ils trouvaient des interlocuteurs de choix pouvant échanger sur le même registre qui était les leur.

« - Vous êtes si bien assortis. Mes félicitations. »

Un regard un peu moqueur se dessina. A vrai dire Arina, n’avait plus grand chose à dire à son interlocutrice. Il était peut-être temps d’y aller pour l’avocate. Derrière elles, le soleil commençait sa course, réchauffant grâce à ses rayons quelques peu l’atmosphère.

Tu voudrais qu'tout d'un coup le chien se mette à tourner en rond en essayant de communiquer. Tu voudrais qu'il montre un signe d'agacement à rester là sur place à écouter les paroles de la jeune femme, qu'il te saute dessus pour te faire comprendre qu'il veut rentrer. Malheureusement pour toi, c'est ta propre personne qui s'agace, le chien lui s'est couché à tes pieds pour se reposer. Chaque interaction avec un.e conservateur.ice tourne en rond; trop deconnecté.e.s de la réalité perchés là haut dans leurs beaux quartiers.
C'est fou comme avec elleux, tout se ramène à l'argent. Certes c'est toi qui a abordé le sujet en premier, enfin plus ou moins. Toi t'as juste parlé du parc, de sa situation géographique et sous-entendu tout ce que les libertaires on fait pour le rendre fréquentable. Du temps passé à déboiser, des heures passées à défricher pour rendre ce parc agréable à la promenade et à tant d'autres activités. Où étaient les conservateur.ices à ce moment là ? Loin d'ici bas.
Et ça parle de placement financier, encore et encore dans un monde qui est devenu ruine et qui peut le redevenir à tout moment. Quel intêret à l'argent ? Et tu serais capable de partir dans un grand monologue sur le système financier sans qu'on puisse t'arrêter mais aujourd'hui tu te retiens, tu te contentes juste d'poser une question: « Par les conjonctures actuelles; à quoi ça sert de mourir les poches pleines de billets ?  »

Et tu aimerais en savoir plus sur elle, soutirer des informations entre deux banalités mais la tâche s'avère plus compliquée que prévue. Entre vous c'est sarcasmes et non dits. Des questions détournées pour ne pas dire ouvertement la vérité. Bien que tu sois honnête et franche, égale à toi même tu ne peux pas en dire de même de ton interlocutrice. Tu sens qu'elle joue la comédie, tu trouves qu'elle se donne des airs. T'es pas stupide, si tu ne peux pas lire dans les pensées de la belle tu sais tout de même qu'elle te juge. Pleine de préjugés de celleux qui n'savent pas se mélanger.
Alors tu oses, sans passer par quatre chemins, sans détours et droit dans les yeux, tu lui demandes: « Oui c'est regretable, ce que tu peux faire de plus se serait me dire ton métier. Enfin, si tu n'as pas peur de continuer à dire la vérité.  » Question qui pourrait être banale dans une discussion banale. Ce qui n'est pas le cas ici; alors auras-tu droit à un mensonge de plus ?

Le canidé qui se reposait à tes pieds, se lève, pour renifler un peu autour et s'approcher de la jeune femme. Tu n'sais pas si c'est pour changer de sujet ou peut être couper court à la conversation mais voilà que ton meilleur ami à quatre pattes devient le sujet principal. Et s'il s'avère que sa dernière remarque est une moquerie toi tu ne le prends pas mal. Etre assortie à un petit être aussi intelligent et curieux, joueur et fidèle, que lui ne peut que te faire plaisir.  « Je te remercie. Pour de vrai, merci, j'préfère être assortie à un chien qu'à un placement financier, eux au moins ils rapportent vraiment. » Tu ne peux pas t'empêcher de rire et de rappeler ton chien, c'est qu'il va bientôt être l'heure d'y aller ?