Park Arina ◊ des(astres)

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[i]Im Jin Ah [ex-Afterschool/nana[/i] <mc3>◘</mc3> @"Park Arina"

« - Je demande tout simplement la peine maximale pour cet homme, qui par ces actes à violer, humilier, détruit physiquement et mentalement ma cliente ! »

L'accusé eut un léger rire. Arina eut un soupir. Cela l'aurait arrangé s'il avait pu faire semblant d'avoir un comportement modèle.

« - Très bien, la parole est à la défense. »

Il fallait bien sûr que son père lui donne toujours des cas impossibles à défendre. Il était évident que cet homme avait eu un comportement plus que déplacé envers la victime. Heureusement qu'elle n'avait aucun scrupule.

« - Mon client peut accepter beaucoup de choses. Il a accepté d'aider cette jeune femme, perdue, en décrochage scolaire et familial, à évoluer au sein des plus hautes sphères du pouvoir de notre ville. C'était l'occasion pour elle de voir que quand on le voit, on peut devenir quelqu'un de bien. »

Arina se tourna vers la victime.

« - Cependant, en tant qu'avocate, je ne peux accepter votre petit jeu Madame. Vous avez monté de toute pièce cette affaire pour salir l'honneur d'un père de famille essayant de vous aider. N'avez-vous aucune éducation ? Nous savons très bien à quoi vous vous amusiez dans les bas quartiers de ce monde. Une jeune femme, comme vous, sans argent, sans famille … »

Une soit-disante amie de la victime fit son apparition dans la Cour. Arina demanda à ce qu'elle témoigne rapidement. L'accusation fustigea. Arina campa sur ses positions. La jeune femme déclara être proche de la victime et que cette dernière lui avait déclaré quelque jour plus tôt : « Tu sais ? Avec les hommes de ces grands immeubles, un coup à gauche, un coup à droite, et tu es couverte de billets ! ». Elle recevra un chèque d'ici quelque jour.

« - La défense se permet de s'arrêter ici. Je suis féministe jusqu'au bout des doigts, mais voir de telles personnes me fait pendre espoir en cette cause ! »

Dans quel état est la justice de ce pays aujourd'hui ? Ce spectacle était fort désolant.





« - Mon ami t'adresse ses remerciements pour ce coup de main, Arina. Il a pu se sortir de cette histoire en lui réclamant quelques dommages et intérêts. Je ne te parle même pas des dépens !
- C'était tout à fait naturel, enfin père.
- Non vraiment, la jeunesse aujourd'hui, vous lui donnez ne serait-ce qu'un regard, vous vous retrouvez en procès … où va le monde, peux-tu me le dire ? »

Son père semblait être de bonne humeur. Allaient-ils pouvoir passer une bonne soirée ? Est-ce que les cris allaient recommencer ? Sa mère avait fait la cuisine. « Un plat typiquement russe » avait glissé la matriarche à sa fille. Cette brave femme avait parfois le mal d'un pays qu'elle n'avait jamais connu. Petite fille d'une immigré russe, elle n'avait connu que les récits de la diaspora réfugié à Séoul. Son père aimait les plats qui changeaient du quotidien. Cela devrait lui faire plaisir. La mère d'Arina arrivait justement de la cuisine avec un plat à servir.

« - Et voici ! »

Elle se précipita pour servir en premier le père d'Arina. Comme la rediffusion d'un drame, Arina fixa le liquide se répandre dans le bol de son père. Sans les attendre, il plongea sa cuillère à l'intérieur. Elle déglutit. L'ustensile tomba sur le carrelage de la pièce avec un bruit creux. Arina eut à peine le temps de cligner des yeux que son père saisit sa mère par sa chevelure avant de la plaquer au sol. La pauvre femme se débattit en hurlant tout ce que son coffre vocal pouvait fournir. Tout recommençait. Plus jeune Arina avait l'habitude de se précipiter sur eux. Elle espérait ainsi protéger sa mère. Les coups n'étaient que plus fort. Impuissante, elle plongea sa cuillère dans le met. C'était froid.




Arina était déjà en retard. Elle avait rendez-vous dans le centre de Gangnam. Sa mère lui avait fait promettre quelque jour auparavant qu'elle passerait la voir. Elle n'avait pas eu le temps.

« - Mama ? Cela ne te ressemble pas de rester au lit comme ça ! »

La jeune femme se précipita sans plus de cérémonie dans la chambre de sa mère. Elle n'avait pas vraiment de souvenir de ses parents dans une relation saine. Sa mère n'avait jamais travaillé pour se consacrer à sa famille. Elle avait grandi dans les bas quartier avant d'attirer l'oeil d'un homme d'une classe sociale bien plus élevé qu'elle. S'ils divorçaient, elle avait tout à perdre. Elle n'avait que comme autre choix que d'endurer, encore et toujours. Arina essayait de la soutenir, mais il était difficile de l'aider sans rentrer dans les mauvaises grâces de son paternel. Ce dernier était un homme puissant, très proche de la municipalité, dépendant au pouvoir depuis son plus jeune âge. Elle le comprenait d'une certaine façon. La pouvoir l'attirait elle-aussi. Elle était aussi un monstre. Après tout, le sang de cet homme était aussi le sien.

« - Ma ? »

Le corps de sa mère était étrangement froid. En soulevant les draps, Arina eut la stupeur de le trouver ensanglanté couvert d'hématomes. Son père avait du vouloir s'amuser avec elle la veille. Arina n'avait rien entendu. Elle n'entendait jamais. Elle entendait toujours trop tard.

Sa mère fut transportée en urgence vers l'hôpital le plus proche. Arina ne fut jamais à l'heure de son rendez-vous.





Arina n'était pour l'instant qu'associé au sein du groupe MOON&IN, un des cabinets les plus prolifiques et honorables de la capitale. Toutes ses qualités n'enlevaient pas que ce n'était pas le sien. La jeune femme voulait toujours plus. Cette boulimie de pouvoir lui permettait d'oublier le drame se déroulant dans le huit-clos familial. Sa mère avait survécu, de justesse. Par sûreté, elle l'avait placé dans une suite privée sous un faux nom. Quand son père allait se rendre compte que son jouet préféré n'était plus à la maison, cela allait encore hurler. Argh.

« - Madame Park ? Un monsieur de l'organisation Jeongal demande à vous voir, un certain Lee Yeon. »

La mafia ? Il ne manquait plus que ça !

« - Je suis occupée. Si ce n'est pas pour une affaire, il repassera !
- Je me doutais que vous répondrez ça alors je l'ai renvoyé chez lui. »

Quel plaisir de pouvoir travailler avec des personnes professionnelles.

« - J'ai pris par contre son message. Il voudrait vous recruter pour s'occuper des affaires juridiques internes à … son association. Il promet votre protection, un toit et une rémunération qu'il juge avantageuse. Il serait aussi prêt à vous rendre … un service. »

Arina s'étouffa. Un gang de loulous des tréfonds des quartiers corrompus de la capitale cherche à l'engager pour défendre leurs larcins ? Oh ! Elle était bien bonne celle-là ! Et puis quoi encore ? Il ne voulait pas la recruter en tant qu'assistante sociale tant qu'ils y étaient ?

« - Je vous laisse sa carte de visite si jamais. »




« - Oh père, que faites- vous ici ? Vous devriez vous reposer … vous avez dû avoir encore aujourd'hui une journée stressante. »

Le patriarche ne répondit pas. Il se contenta de siroter son verre, qui au vu la couleur, était du whisky.

« - Les affaires se passent très bien. Le nom des PARK est garanti encore une fois d'avoir une belle place dans l'espace public. »

Toujours aucune réponse. Il n'était pas très bavard. Ce n'était pas plus mal. Arina fit demi-tour pour pouvoir récupérer des affaires de sa mère. Elle en aurait besoin à l'hôpital.

« - Où est ta mère ? »

Si elle avait su, elle aurait déjà commencé à courir. Oh idiote, naïve, Arina, cela fait si longtemps, que tu ne reconnais même plus les signes. Peut-être même qu'elle pensait encore pouvoir changer cet homme. Comme si on pouvait éduquer un monstre.

« - Père, vous ne pouvez pas continuer ainsi. Vous la détruisez. Vous vous détruisez. Vous nous détruisez. Pensez à cette famille que nous étions par la passé. S'il vous plait, il n'est pas trop tard. »

Arina se rapprocha pour arracher des mains le verre d'alcool de son père. Cela pouvait être dangereux. Encore songeur, elle y arriva. Victoire de courte durée. Le monstre se réveilla. Il l'attrapa par la chevelure. Toujours la même façon d'agir même après toutes ces années. Cela faisait toujours aussi mal. La bouteille de whisky fut également douloureuse. Elle avait oublié que cet objet pouvait faire aussi mal. Allongé sur le tapis, ses yeux fixèrent les tâches de whisky. La bonne allait encore râler. Il fallait mieux penser à ses détails qu'aux coups allant arriver. C'est en sentant sa jupe être arraché, qu'Arina comprit.




Son corps hurlait. Comme un fou, perdu en plein milieu d'une tempête radioactive, il hurlait. Arina titubait. Son maquillage avait coulé. Des odeurs qu'elle ne préférait pas sentir émanait de son corps. Ses vêtements de couturier avaient été mis à rude épreuve. Elle en devenait presque envieuse des prostitués l'entourant dans Yongsan-gu.

L'avocate dû se battre avec le vigile pour qu'il la laisse rentrer et enfin rencontrer son boss en urgence. Elle devrait donner une augmentation à son assistante pour avoir glissé cette foutue carte dans son sac.

L'homme arriva enfin. Arina n'avait jamais été aussi misérable devant l'oeil d'un étranger. Trop inconsciente, elle en ria. L'homme s'impatienta.

« - Je pourrais faire passer n'importe lequel de vos loubards pour un enfant de coeur au tribunal. »

Elle fouilla dans son sac pour en sortir finalement une photo de famille qu'elle gardait toujours sur elle. Une sorte de porte bonheur. Visiblement, il n'avait jamais eu cette fonction. Elle se leva pour plaquer la photo d'une famille idyllique sur le bureau en désordre de ce mafieux.

« - Fracassez sa boite crânienne jusqu'à ce qu'il oublie sa propre identité, ou même mieux, anéantissez cet homme, éradiquez-le, coulez-le dans une dalle de béton et envoyez-le nager avec les poissons pour ce que ça puisse me faire ! »

Elle en frôlait l'hystérie.

« - Détruisez-le comme il a toujours su le faire. »




« - Madame PARK !  Oh mon dieu, je ne sais pas comment vous l'annoncer. »

Sa mère commençait à aller mieux. Elle était toujours nerveuse à l'idée que son père puisse l'obliger à revenir à la maison. Arina faisait de son mieux pour la rassurer. Les médecins lui avaient conseillé de songer à la laisser en institution. Après une vie d'abus, il serait dur d'apprendre à vivre normalement. Arina ne lui avait bien sûr rien raconté de ses mésaventures. Elle ne savait même pas si son partenaire allait respecter sa parole. Quelle drôle d'équipe.

« - Respirez Kaila, que se passe-t-il ?
- Votre père a été retrouvé mort dans les mauvais quartiers. Je suis tellement confuse. Je ne sais que vous dire. Une enquête va être mené. Justice sera faite. »

Arina éclata de rire. Ses collègues l'attribuèrent à une crise de nerf devant une telle nouvelle. Elle venait de faire un pacte avec le diable. Que le sort puisse leur être favorable !